L’année 2024 a été très humide. Les complications ont commencé dès les semis où la pluie a rendu impossible d’entrer dans les parcelles. Conséquence pour certains, des semis tardifs. Sur l'ensemble de l'Île-de-France, les cultures sont aussi envahies par le ray-grass et la vesce, ce qui entraînera des surcoûts en triage et stockage.
En dehors de la féverole dont les premières récoltes donnent des résultats plutôt satisfaisants (25 à 30 quintaux / ha en moyenne et peu de dégâts de bruches), les rendements en blé, triticale et orge sont en baisse. La qualité n’est pas non plus au rendez-vous et la proportion de blés déclassés en conventionnel ou fourrager est importante. De quoi décourager les engagements, alors que le marché repart et que la demande en blé meunier bio augmente d’autant plus que les volumes récoltés cette année sont faibles.
L'année a été difficile pour les pois : les trois quarts des agriculteurs ont dû les broyer pour les remplacer par une culture d'été. En revanche, la lentille s’en sort bien. Le marché des protéagineux reste toujours porteur.
Les fermes qui tirent le mieux leur épingle du jeu sont celles qui parviennent à obtenir des contrats annuels ou tri-annuels avec des coopératives et/ou ont une activité de diversification en élevage, arboriculture (très bonne année), gîte… Et puis il y a l’assurance récolte…
La contractualisation, la diversification de l’assolement et des activités de la ferme, l’apport de fertilisants, la sélection des espèces et de mélanges d’espèces plus résistants aux aléas climatiques, la structuration de filières en profitant de l'élan Egalim, l’écoute du marché et le rappel aux consommateurs des bénéfices de l’agriculture bio pour la santé, la biodiversité, les sols et l’air sont les pistes de résilience sur lesquels nous œuvrons aux côtés des producteurs, grâce au soutien pour les filières de la Région Ile de France, de la DRIAAF et de l'Agence de l'Eau Seine Normandie.
Bon courage à toutes et à tous ! Rendez-vous fin septembre pour un bilan étayé et en images !