La Bio en France se conjugue au présent, au futur et collectivement
(29/01/2025) En amont de la commission mixte paritaire qui doit se prononcer ce jeudi, à travers l'examen du budget, sur la suppression de l’Agence Bio votée par le Sénat le 17 janvier, Jean VERDIER, Président, Philippe HENRY, Vice-Président et Laure VERDEAU, Directrice de l’Agence BIO étaient entendus ce matin par la Commission Développement Durable de l’Assemblée Nationale.
L’objectif pour la commission était de prendre part au débat, comme l’a indiqué sa Présidente, Sandrine LE FEUR, qui s’est réjouie de la clarification cette semaine de la Ministre Annie GENEVARD, en faveur du maintien de l’Agence BIO.
Il est ressorti un large consensus sur l’intérêt sociétal de la bio et structurel de l’agence, des considérations sur la rationalisation des structures et des interrogations sur l’atteinte des ambitions du pays : 18% de surfaces bio d’ici 2027 et 20% de bio dans les restaurants collectifs
Qu’est-ce que l’Agence Bio ?
Un opérateur spécialisé dans 3 missions
- Le financement de projets filières : 300 infrastructures qui produisent du bio made in France, financées par le Fonds Avenir Bio depuis 15 ans. « 1 euro de fond Avenir Bio permet de lever 3 à 4 euros », dit Jean VERDIER.
- La communication : « Nous avons besoin de bio dans les champs, mais un marché se crée. Nous sommes une agence qui fédère les efforts de l’équipe de France des bio », explique Laure VERDEAU. L’objectif : lever les freins des consommateurs sur le prix (il y a méconnaissance des prix du bio), le label (ils se méfient), ils ne pensent pas au bio. Il faut remettre le bio dans les esprits et les assiettes, la communication y conduit. « Quand l’agence met 1000 € en achat d’espace, l’effet d’entrainement est de 3000 à 4000 €. », complète Jean VERDIER.
- Les statistiques sur la production et la consommation de bio sur le territoire. La boussole indispensable à la menée des actions de l’ensemble des acteurs de la filière et la mesure de leurs portées. La production d’études est menée en bonne intelligence avec France Agrimer, avec qui l'Agence Bio partage ses locaux, par le biais d’un comité d’études qui permet d’éviter les doublons.
Le marché est en crise depuis 2 ans, mais...
« La France est la première nation européenne en surfaces en bio, a précisé Jean VERDIER. et 80% du bio consommé en France est produit en France. »
« Plus de 26000 fermes bio vendent en direct, indique Laure VERDEAU. Représentant 15% des débouchés, la consommation bio en circuit court, est le secteur en croissance.
Les acteurs se mobilisent pour accompagner les collectivités dans l’atteinte des objectifs EGALIM : « des centaines de cantines ont réussi à mettre +20% de bio pour le même coût matière. », ajoute Laure VERDEAU pour qui il n’aurait pas de sens d’enlever un secteur qui n’a pas atteint son objectif.
« 30 à 50% des porteurs d’un projet d’installation souhaitent s’installer en AB. La bio est un élément du renouvèlement des générations, a complété le Vice-Président de l’Agence Bio, Philippe HENRY, c’est l’alliance entre un système économique qui rémunère les agriculteurs, répond à un marché et permet de préserver l’environnement. C’est un laboratoire de la transition écologique. »
« L’AB, c’est un système agricole qui n’est pas un simple label de qualité, a poursuivi Jean VERDIER, c’est 300 pages qui s’appliquent pour toute l’Europe de la fourche à la fourchette.
« L’AB c’est 30% de biodiversité en plus, chaque hectare en AB, c’est moins d’engrais de synthèse, des captages protégés ; chaque vache nourrie en bio c’est autant d’importations de tourteau de soja en moins… ». Les membres de la commission ont pris leur part sur les aménités : « l’AB renforce économie circulaire et les circuits courts » ; « Elle est source d’autonomie » ; « Dans un contexte de dérèglement climatique, l’AB symbolise l’ambition des citoyens pour une alimentation et un environnement de qualité ». « Malgré la crise, il y a un plébiscite de fonds sur les bénéfices de l’AB ». « La grande diversité des modèles de l’agriculture est une richesse. »
« Si le bio était géré par des instances généralistes, on serait invisibilisés », conclut Laure VERDEAU.
Bravo à eux, merci pour tous.
Contact
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Fanny HEROS
Responsable Communication
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